Depuis le début de semaine, la commune de Torre Pacheco (Murcie, sud-est de l’Espagne) connaît une flambée de violence qui s’est cristallisée autour de plusieurs nuits d’émeutes d’un caractère nettement anti-immigration, ciblant principalement la communauté nord-africaine.
L’origine des troubles
Tout commence mercredi matin avec une agression violente : un homme de 68 ans, prénommé Domingo, est attaqué sans raison apparente près d’un cimetière par trois jeunes d’origine nord-africaine. L’agression — manifestement filmée et destinée à circuler sur les réseaux sociaux — choque la petite ville et devient le catalyseur de la crise.
Déclenchement des émeutes
Rapidement, des groupes de droite locaux (comme “Deport Them Now Europe” ou “Desokupa”) lancent des appels à une réaction face aux immigrés via Telegram. Des protestataires parcourent les rues à la recherche de personnes extra-européennes.
Dès le vendredi soir, la situation dégénère : commerces tenus par des immigréss (kebab, supérettes) sont pris pour cibles, certains patrons ferment leurs établissements par crainte . La Garde civile et la police nationale interviennent massivement pour contenir les violences
Bilan des violences
- 3 jeunes Nord-Africains ont été interpellés pour l’agression initiale.
- Au moins 8 à 14 arrestations au total, parmi lesquelles des personnes originaires de la communauté marocaine, des Espagnols et plusieurs membres de groupes de Droite .
- Plus de 5 personnes blessées, des commerces endommagés, et un climat de peur durable, notamment chez les immigrés.
Enjeux et contexte
Torre Pacheco, ville de 36 000 à 42 000 habitants, compte près de 30 % d’immigrés, majoritairement nord-africains travaillant dans l’agriculture.
La persistance d’émeutes — trois nuits consécutives — démontre une coordination croissante des habitants qui souhaite se protéger et préserver leur identité locale.
En conclusion
Les événements de Torre Pacheco illustrent une crise politique croissante, cette attaque d’un homme agé pour un concours sur les réseaux socieux a été le déclencheur d’une hostilité locale forte. Tout comme parfois en Irlande, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, la population locale fait désormais preuve d’une réaction forte face à une hostilité croissante d’une partie des populations d’origine extra-européenne.