Dans le contexte de plus en plus probable d’un retrait américain en Europe, nos dirigeants souhaitent désormais avancer vers une alliance européenne et de manière plus folklorique notre Président souhaiterait quasiment faire la guerre aux américains au Groenland et aux russes en Ukraine. Mais quels sont réellement les enjeux du monde d’aujourd’hui pour la France ?
La guerre froide arrive enfin à son terme ! Après l’effondrement du bloc de l’Est à partir de 1985 et l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir, nous assistons en direct à l’effondrement du bloc de l’ouest avec l’arrivée de Trump au pouvoir. Et ce que les dirigeants européens n’acceptent pas, c’est que cela change tout en Europe et dans le monde.
La Russie va obtenir ce qu’elle souhaite : ne plus être encerclée et pouvoir respirer ! Cela change tout car même si la génération post-Poutine sera plus dure que ce dernier, elle se concentrera certainement sur la résurrection de la puissance russe et se tournera plus vers son espace intérieur que vers l’Europe. Les craintes des dirigeants européens (et de ceux qui les manipulent) sont infondées.
Les Etats-Unis vont sortir ou affaiblir fortement l’OTAN en se retirant d’Europe pour faire des économies et se concentrer sur l’essentiel : la montée en puissance de la Chine. Le challenge industriel, monétaire et militaire est le plus important pour l’Amérique post-Trump car toute grande puissance accepte difficilement de décliner et de voir son rôle fortement diminuer.
Les puissances des BRICS verront leur rôle continuer à augmenter, notamment du fait de leur industrialisation et de leur présence croissante dans l’utilisation des matières premières, de l’énergie et dans le commerce international.
Alors quelle est la place de la France dans ce nouveau concert des Nations ? En dehors des DOM, nous n’avons pas d’intérêts en Amérique du Nord et du Sud (désolé pour les québécois). Il en est de même en Océanie. Nous aurons besoin encore longtemps d’importer de l’énergie du proche-orient et des produits manufacturés d’Asie de l’Est, une flotte limitée et une base à Djibouti pourrait suffire pour cela. Se pose alors la question de l’Afrique : nous avons été évincés comme des malpropres ce qui ne se justifiait sûrement pas, car nous avons fait notre possible pour aider militairement les pays en question. Mais il nous faut prendre cela comme une libération : quittons ce continent qui ne nous apporte que des problèmes, il nous faut nous contenter de commercer avec lui.
En fait, notre seul réel intérêt porte sur les états proches : Espagne, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne. Ce sont les seuls chez lesquels un problème grave aurait de fortes répercussions sur nous. Même l’Europe de l’est ne représente pas un fort enjeu pour nous.
La France va faire face dans les années qui viennent à de forts enjeux intérieurs, baisse probable du PIB, désindustrialisation déjà bien réelle, désordres dus aux migrations. Nous devons nous recentrer sur nos problèmes et les prendre à bras le corps. Nous devons nous retirer de l’OTAN et concentrer nos ressources sur nous-mêmes au lieu de nous mêler de ce qui ne nous regarde pas.
Du point de vue militaire l’enjeu essentiel consistera à maintenir les dépenses (et non de les passer officiellement à 5 % du PIB en les diminuant en réalité face à la baisse du PIB qui a déjà commencée). Et à moderniser nos systèmes d’armes et à favoriser l’armée de terre (création d’une vraie Garde Nationale?) face aux menaces intérieures qui apparaissent car la sécession qui vient est un enjeu fort pour notre pays.
Lien : https://france-vigilante.fr
