décembre 16, 2025

Ariège « On ne massacre pas un troupeau impunément »

On croyait avoir tout vu : l’industrialisation des terres, la mise au pas des campagnes, la réduction du vivant à des tableaux Excel.
Mais voilà qu’aujourd’hui, au nom d’une DNC brandie comme un talisman bureaucratique, on exécute des troupeaux entiers, on rase des lignées, on efface cent ans de sélection comme on clique sur “supprimer”.

C’est un monde qui s’effondre, et il faudrait encore applaudir ? Il faudrait encore se taire ?

Le crime : tuer le vivant au nom de la gestion du vivant, et abattre des animaux pour ne pas qu’ils meurent !

Un troupeau n’est pas un stock. Une vache n’est pas un produit périmé. Un animal n’est pas remplaçable.

Chaque bovin porte une mémoire génétique unique, tissée par le temps, par les terroirs, par la sueur d’hommes et de femmes qui travaillent avec le vivant — pas contre lui.

Et pourtant, on abat. On abat en masse. On abat pour rien : par réflexe, par protocole, par confort administratif.

On détruit même la viande, à grand renfort de camions, comme si la planète croulait sous la nourriture.
Quel luxe répugnant : gaspiller des tonnes de viande consommable pendant que des éleveurs voient leur vie partir à l’équarrissage.

La trahison : quand ceux qui devraient protéger deviennent les agents du désastre

La profession vétérinaire institutionnelle devrait être la gardienne des valeurs de la vie.
Guérir, accompagner, comprendre.
Mais une partie de ses structures s’est muée en bras armé bureaucratique de la procédure : on valide des abattages comme on approuverait une commande de fournitures.

Où est passé la vocation de soigner ?

Les associations de protection animale, si promptes à s’indigner pour un chien oublié dans une voiture, restent muettes face à des centaines de bovins condamnés sans procès.
Là, plus de cris, plus de vidéos larmoyantes. Silence radio.

Quant aux porte-étendards de l’écologie de salon, il faudrait leur rappeler une vérité simple :
les prairies existent parce que les vaches y vivent, les paysages survivent parce que les paysans les entretiennent, la biodiversité se maintient parce que l’élevage extensif structure les écosystèmes.

Mais non : depuis leurs bureaux citadins, ils rêvent d’un monde “naturel” sans paysans — un désert de friches stériles sous un vernis vert, couvert d’éoliennes et de « fermes » photovoltaïques.

Et que dire de nos médias « labélisés » qui préfèrent disserter des derniers soubresauts d’un système à l’agonie plutôt que braquer les projecteurs sur ce qui se passe dans nos campagnes.

Le refus : les paysans ne se laisseront pas effacer

On pensait les éleveurs résignés, dociles, voués à l’effacement. Erreur fatale.
Une colère sourde monte des campagnes, une colère de racines, de terre, de bêtes vivantes.

Les tracteurs bloquent les routes. Les éleveurs veillent leurs troupeaux condamnés comme on veille des martyrs.
Les collectifs se lèvent, les voix se libèrent, et les mensonges officiels se fissurent.

Parce qu’à un moment donné, il faut dire NON.
Non à la mort automatique.
Non au sacrifice du vivant.
Non à ce système qui détruit au lieu de protéger.

La vérité : ce ne sont pas les paysans qu’on abat — c’est notre avenir

À chaque bête qu’on tue pour satisfaire un protocole, à chaque lignée qu’on efface pour éviter un examen, c’est notre rapport au vivant qu’on mutile.

L’agriculture paysanne ne demande pas la charité.
Elle réclame la raison, la science, la prudence — la vraie, pas celle qui tue à l’aveugle.

Ce texte est une alerte. Un cri. Une rupture du silence.

Parce qu’on ne massacre pas un troupeau impunément.
Parce qu’on ne balaye pas un patrimoine génétique comme de la sciure.
Parce qu’on ne piétine pas ceux qui nourrissent le pays sans provoquer une révolte de dignité.

La résistance paysanne ne fait que commencer. Et cette fois, elle ne se laissera plus étouffer.

L’Ariège est une terre de résistance, souhaitons que s’y produise l’étincelle qui enflammera la plaine et qui mettra fin à ce cauchemar !

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