Face à une immigration croissante et aux défis que pose l’accueil des demandeurs d’asile, le Royaume-Uni a choisi de durcir considérablement sa politique. En France, où les chiffres témoignent d’une pression migratoire structurelle, l’idée de s’inspirer du modèle britannique gagne en popularité, notamment chez les électeurs et responsables souverainistes. Que se passerait-il si la France faisait de même ?
1. La réalité chiffrée : France vs Royaume-Uni
En 2023, la France a enregistré 142 500 demandes de protection internationale, dont 123 400 premières demandes d’asile, un record historique. Sur l’ensemble de ces requêtes, le taux d’acceptation (OFPRA + CNDA) atteint 49,4 % en 2024, soit près d’un demandeur sur deux protégé à terme. Cela représente plus de 60 000 personnes régularisées chaque année.
À titre de comparaison, le Royaume-Uni a recensé en 2023 67 337 demandes d’asile, concernant au total 84 425 personnes (incluant les membres de famille). Le taux de protection britannique est élevé : 62 336 personnes ont obtenu une protection, soit une forte proportion par rapport aux demandes — tout en restant, en nombre absolu, presque deux fois moins que la France.
2. Le durcissement britannique : un modèle de dissuasion ?
Le Royaume-Uni entend aller plus loin :
- fin du droit automatique au logement et aux aides sociales pour les demandeurs d’asile ;
- transformation du statut de réfugié en statut temporaire, soumis à des mises à jour régulières ;
- durcissement de l’accès à l’établissement permanent (jusqu’à 20 ans pour certains statuts) ;
- restriction du regroupement familial ;
- renforcement des règles d’expulsion des déboutés ou des réfugiés ayant commis des abus.
Ces mesures visent à réduire l’“appel d’air” tout en gardant une capacité d’accueil limitée et contrôlée.
3. Quels effets si la France suivait le même chemin ?
Moins d’attractivité, moins d’arrivées ?
Si la France adoptait ces mesures, elle pourrait réduire certaines arrivées motivées par le soutien social généreux ou la perspective d’une régularisation rapide.
Coûts en baisse : retirer massivement l’aide matérielle et sociale pour les demandeurs d’asile représenterait une économie importante pour les budgets publics, notamment pour l’hébergement d’urgence.
Renforcement du contrôle souverain : une réforme de ce type s’appuierait sur une vision politique claire : maintenir un droit d’asile, mais le recentrer sur les cas les plus graves, tout en limitant les abus et les détournements.
4. Quelques limites
- Effet de report : réduire l’accueil en France ne fait pas disparaître la pression migratoire — cela peut simplement la déplacer vers d’autres pays européens plus permissifs.
- Risques juridiques et humanitaires : attention aux violations des conventions internationales et traités européens. Une réforme trop brutale pourrait exposer la France à des contentieux (Cour européenne des droits de l’homme).
5. Conclusion : une solution française
La France doit-elle s’engager sur la même voie ? Ces chiffres montrent qu’elle accueille beaucoup plus que le Royaume-Uni et accepte une part quasi identique. Le modèle britannique montre qu’on peut à la fois accueillir moins et mieux contrôler.
La voie souverainiste est claire : reprendre le contrôle, réduire les flux, sans basculer dans une gestion contreproductive. La question n’est plus de savoir si la France doit changer sa politique migratoire, mais comment ?
Lien : https://france-vigilante.fr
